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Message  °°bulle°° Mar 5 Fév 2008 - 6:09

Il est rare que les amis restent dans ce type de pathologie.
On a tendance à s'isoler et la mauvaise image de nous parasite les rapports. Et puis bientôt on en a plus envie...
Le fait que le/la malade vous ai fait part de ses troubles alimentaires prouve qu'il/elle vous estime beaucoup. Qu'il/elle vous croit capable de supporter « ça », de le souffrir, de le comprendre.

Malgré tout le soutien que vous serez capable de lui apporter, vous vous cognerez à des murs, des silences, des refus.

Même si par cette déclaration il/elle attend quelque part une main, il faudra vous attendre à des jours difficiles, à des "de toutes façons tu ne peux pas comprendre"... Ces phrases blessantes ne doivent pas vous faire reculer. Même s’ils vous font mal, ces propos ne sont pas mesurés, et ne veulent en rien dire qu’il/elle ne veut pas de votre aide. Soyez sûr que le jour ou il/elle verra le bout du tunnel et se rendra compte que vous êtes encore là, il/elle mesurera l'authenticité de votre amitié et surtout la patience que vous avez eu d'attendre qu'il/elle redevienne la personne que vous connaissiez.
Car si ce n'est déjà fait il/elle changera. Ne sera plus aussi pétillant, amusant.... Et cultivera une image d'elle/de lui, fausse, sombre, ce qui est bien évidemment, un cercle vicieux.

Cette partie là était pour vous, pour que vous vous blindiez, que vous sachiez prendre du recul, pour souffrir vous aussi un peu moins, vous épargner , les jours où vous vous sentirez impuissant.



EN CE QUI CONCERNE LE/LA MALADE

Les conseils glissent bien souvent lorsque l'on est dans cet état, peuvent être mal pris, ou considérés comme des reproches ou des jugements.
Une phrase mal prononcée, un ton un peu plus incisif (employé par exemple dans le but de faire réagir) peut pousser à un enferment pire (type "même elle ne me comprend pas").
Le malade pourra aussi vous dire "oui, je le ferai", et l'avoir oublié le lendemain tellement les pulsions incontrôlables feront voler en éclats même ses promesses et objectifs qu'elle avait prévu la veille.

Oui, lorsque l'on fait ça on sait que c'est mal mais on ne peut pourtant pas s'arrêter. De la même façon qu'un fumeur sait qu'il encrasse ses poumons, mais rallume une cigarette.

Il faut nécessairement se renseigner sur le ou les TCA dont la personne que vous voulez aider est atteinte. En connaître les symptômes, les conséquences, et les sensations qu’ils produisent sur le/la malade pour mieux pouvoir l’aider. Rechercher les causes reste néanmoins la seule solution véritablement valable, mais pour cela faites vous, faites le/la aider.

Pour les boulimiques ou anorexiques vomisseuses, il faut que vous sachiez, que vomir qui paraît être quelque chose d'abject et infâme, est en fait une action qui fait sortir, ce que nous avons de "sale" (nourriture ingurgitée...jugée malsaine) de nous (à exploiter aussi psychologiquement mais là est un autre problème). Le problème est qu'aux yeux des gens et pour nous aussi, il est désagréable de vomir, se faire vomir. Les soucis réels, sont que, premièrement, dans la mesure où on expulse quelque chose que l’on ne voulait pas absorber, on tire une satisfaction de "maîtrise" du fait ne pas avoir à subir les méfaits directs (grossir..), qu’ils soient réalistes ou irréalistes (les anorexiques sont accablées de toutes sortes de phobies, qui les poussent à croire qu’une pomme peut les faire doubler de volume, par exemple).
Deuxièmement, peu de personne le savent même les concernées, mais une substance (je ne rentrerais pas dans le techniquemais il s'agit de la DOPAMINE) se libère dans le cerveau lors des vomissements provoqués, qui provoque/procure comme une sorte de shoot, une sensation spéciale, agréable même, qui fait que la dépendance s'ancre et s'installe peu à peu.

De ces faits, plus celui de mentir souvent (on ne dit pas "je n'ai pas pu venir ou faire telle ou telle chose parce qu’à ce moment là je vomissais"), on se sent sale, honteuse, perverse, et plus que tout l'estime de soi de soi devient lamentable puisque l'on se rend compte que l'on ne se maîtrise plus (alors que c'était le but au départ).

Sachez aussi , que pour les anorexiques, il s'avère bien souvent inutile de dire et répéter à la personne concernée qu’elle est maigre, bien, belle, qu’elle n’est pas grosse, ou autres affirmations portant sur son physique, car elle repoussera tout compliment en se répétant que c’est un mensonge, que c’est faux, qu’elle est grosse, que vous mentez et elle se motivera encore plus pour maigrir, dans le but de vous en mettre "plein la vue" et, pour elle, de ne plus avoir de doutes quant à la véridicité de vos constatations.
Il est important, en revanche, de ne jamais lui faire de reproches sur son poids, son apparence, ses formes... Je suppose que les raisons sont évidentes.

Se renseigner au maximum sur les maladies est important, tant pour soi que pour le malade, qui sera rassuré, apaisé, de voir que vous pouvez peut être comprendre, un peu.


Pour épauler le malade, il faut qu'il sache que vous êtes là, sans vous faire trop envahissant pour autant. De la tendresse fréquente et sincère est importante. Des attentions, de l'attention lui montrent que vous penser à lui ne peuvent qu’être bénéfique, et réchauffer son moral et son être.

Evitez tout discours moralisateur, car le malade a souvent tout à fait conscience de ne pas faire ce qu’il faut [sauf pour les anorexiques, parfois] et sa faible estime de lui serait réduite à néant, car il s’accablerait de reproches après ce type de discours...

Répétez au malade jamais vous ne le jugerez, même si un jour vos propos peuvent l'offenser. Puisque vous l'aimez.Que bien évidemment, puisque c'est le cas, vous vous faites du soucis pour lui.

Parfois, il est utile d’informer le malade des risques qu’il encourt (on a beau savoir qu’on met sa vie en danger, nous n'en avons pas toujors cependant RéELLEMENT conscience...)

Enfin, lui faire prendre conscience que ses relations difficiles avec la nourriture est une maladie. Qu'il faut donc envisager des soins, une thérapie.
Lui dire alors que quand il/elle s'en sentira le courage, vous pourrez l'accompagner, si il/elle le souhaite à sa première consultation.


Les meilleurs conseils à donner sont pour vous d’être patients et forts. Cela est terriblement difficile à vivre aussi pour les proches.
C'est une souffrance terrible de voir son enfant, sa chair, refuser de se nourir ou le faire de façon compulsive sans avoir aucune emprise et être conscient que c'est pour se faire mal après.

Parents, proches, n'hésitez pas vous aussi à vous faire aider.
NE VOUS JUGEZ PAS, car trop souvent impuissants INCAPABLES ou MAUVAIS.
Des groupes de parole existent aussi pour vous, sachez en abuser

°°bulle°°
°°bulle°°
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