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Message  epsilon Dim 24 Fév 2008 - 19:46

http://www.lesechos.fr/info/metiers/4632335.htm

Quand la pub s'empare de l'anorexie
[ 08/10/07 ]

Concepteur sulfureux des pubs Benetton, Toscani récidive avec l'affiche choc d'une jeune femme anorexique pour la promotion des vêtements No-lita.
Un corps en détresse, nu, squelettique, griffé d'escarres. Un beau visage, un regard en souffrance. Elle s'appelle Isabelle. Elle a vingt-sept ans, mesure 1,75 mètre et pèse 31 kilos. Elle est anorexique depuis treize ans. C'est sur une affiche. C'est en Italie. Comme, pour la Sécurité routière, où les spots sont de plus en plus violents pour alerter les conducteurs et frapper l'opinion, on se dit que le ministère italien de la Santé, qui a encouragé cette campagne publicitaire dérangeante signée Oliviero Toscani, prend le même chemin pour les accidentés de la vie. Mais le regard d'Isabelle vous rapproche un peu plus d'elle et de l'affiche. Ses yeux bleus ne sont pas si tristes. Et puis, il y a des mots écrits sur le panneau. « No-anorexia. No-lita ».

No-lita... De quoi parle-t-on ? D'une ligne de vêtements ! Ce n'est donc pas une campagne sanitaire pour sensibiliser au problème de l'anorexie en Italie (2 millions de malades dans la péninsule), c'est une pub, un coup de pub, pour une marque. Le ministère de la Santé italien, mal inspiré, n'est que complice. Derrière, il y a un photographe célèbre qui a fait de la provocation visuelle sa marque de fabrique (lire encadré), un industriel du vêtement, des clients, de l'argent. L'anorexie pour de l'argent. Raccourci furtif ? Utiliser une maladie, exploiter dans une logique de marché le drame aux ressorts psychologiques si complexes de centaines de milliers d'ados a de quoi faire scandale. Qu'Oliviero Toscani, l'ex-photographe viré par Benetton, auteur par le passé de plusieurs coups d'éclat du même genre, soit à l'origine de ce cliché provocant n'est pas une surprise. Que le ministère italien de la Santé se soit laissé tenter par cette fausse bonne idée est en revanche plus choquant.

Urgence
Car l'anorexie est un fléau. C'est une maladie. De nombreux médecins travaillent sans relâche pour aider ces jeunes filles, ces jeunes femmes à en sortir. C'est un supplice individuel et une immense épreuve pour les familles. C'est un sujet grave et préoccupant. Il impose des politiques publiques puissantes, coordonnées et inscrites dans le temps. Il justifie un effort de recherches, la mise en place d'établissements spécialisés, des représentants du corps médical parfaitement formés. Il impose d'être vigilant, de surveiller les sites Internet, notamment les sites « pro-ana » qui militent activement pour l'anorexie comme mode de vie. Ils affirment que ce n'est pas une maladie, mais une philosophie, un art de vivre. De nombreuses ados vont sur la Toile pour se renseigner.

Mais cette lutte ne mobilise pas que les représentants de l'Etat. Elle engage aussi ceux un peu plus concernés que d'autres par l'exposition visible de cette souffrance. Dans le milieu de la mode et du mannequinat, notamment, où l'on commence à réagir. Quelques grandes maisons de couture établissent des règlements. A Madrid, à Milan, à New York, on s'aligne désormais sur l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour que le rapport entre la taille et le poids précisé par les spécialistes mondiaux soit acceptable afin de pouvoir défiler. Cette prise de conscience commence à s'effectuer. Il y a urgence.

Pour autant, faut-il aller plus loin ? Fallait-il offrir au regard du public le dénuement déchirant d'Isabelle ? Fallait-il accepter cette compromission mercantile ? Le Bureau français de vérification de la publicité (BVP) a totalement déconseillé aux afficheurs de placarder les photos de la jeune femme. Il a eu raison. Car accepter cela, c'est accepter l'inacceptable. C'est se retrouver sur un toboggan sans jamais pouvoir s'arrêter. L'absence de scrupules de Toscani ne saurait se confondre avec un silence de règle pour une société qui doit protéger les plus fragiles.

Starlette
Et d'ailleurs, est-ce efficace ? Pour le coup de pub perso du photographe italien, c'est gagné. Pour la marque No-lita, c'est moins évident. Car l'impact visuel du corps en souffrance escamote forcément - et délibérément on l'espère - toute logique commerciale. Mais, pour les malades, cette campagne inédite est à l'opposé de leurs intérêts. Ce que confirment les médecins. Une spécialiste de psychopathologie de l'enfant et de l'adolescent de l'hôpital Debré à Paris en explique le caractère totalement contre-productif. D'abord, parce qu'il y a dans ces photos un côté esthétique et mode qui peut au final valoriser l'image de l'anorexie chez des adolescentes. Ce que cherchent précisément à faire les sites « pro-ana ». Ensuite, parce que le discours de la peur, de la mise en garde et de la prévention n'est pas toujours très efficace chez les jeunes. Argument pertinent. Quant à Isabelle, elle est en train de devenir une starlette. Un modèle. On sait d'elle qu'elle aime le théâtre, qu'elle est actrice, qu'elle voulait être mannequin. Elle est en train de réussir. En acceptant de poser, elle disait juste vouloir faire passer son message contre la maladie. Pas si sûr.

FRANÇOIS BAROIN (Aube, UMP)


Dernière édition par epsilon le Ven 29 Fév 2008 - 14:43, édité 1 fois
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Message  epsilon Dim 24 Fév 2008 - 19:52

http://www.lefigaro.fr/france/20070906.FIG000000252_l_anorexie_gagne_du_terrain_chez_les_adolescents.html

L'anorexie gagne du terrain chez les adolescents
AGNÈS LECLAIR
14/10/2007

Aujourd'hui, environ 30 000 adolescents de 13 à 18 ans seraient touchés pas l'anorexie mentale. Les structures d'accueil spécialisées restent pourtant peu nombreuses. Crédits photo : Bouchon/Le Figaro
L'ANOREXIE mentale a fortement progressé en France ces dix dernières années et toucherait aujourd'hui 30 000 adolescents de 13 à 18 ans, selon Xavier Pommereau, psychiatre et grand spécialiste de cette maladie. Selon lui, le chiffre d'une adolescente atteinte sur 100 généralement avancé est sous-estimé. « Les spécialistes partagent le sentiment qu'il existe une augmentation significative des cas d'anorexie grave. Aujourd'hui, cette maladie concerne plutôt près de deux jeunes filles sur 100 », assure le fondateur du centre Abadie, à Bordeaux, une unité hospitalière consacrée aux jeunes anorexiques. « La hausse concerne en premier lieu les troubles des conduites alimentaires mixtes, qui alternent restrictions alimentaires et crise de boulimie avec vomissements », ajoute le Pr Pommereau, qui publie un livre (*) avec le journaliste et ex-anorexique Jean-Philippe de Tonnac sur cette maladie mystérieuse.
Les garçons aussi touchés
Il est difficile d'avancer des données précises, car les anorexiques - dans leur immense majorité des filles - ne sont pas toujours repérées. Vivant dans le déni, elles apprennent à enrober leur maigreur sous plusieurs couches de vêtements afin de ne pas éveiller la curiosité de leurs parents. Et ces derniers, aveuglés par les résultats scolaires souvent excellents de leur enfant, ne décèlent pas toujours le mal qui les ronge. Les troubles alimentaires moins graves touchent, eux, une adolescente sur dix.
Les garçons anorexiques sont encore moins facilement détectables. Mais s'ils sont moins nombreux, ils présentent des profils encore plus inquiétants. Vivant mal leur homosexualité ou présentant des troubles graves du comportement, ils cumulent généralement plusieurs pathologies - comme la schizophrénie - et leur anorexie n'est donc pas systématiquement décelée.
Pour le Pr Pommereau, ces « pathologies de la consommation » se sont développées dans les années 2000 en réaction à « la société de surconsommation ».
Les structures d'accueil spécifiques restent ridiculement peu nombreuses. Cinq centres spécialisés offrent une cinquantaine de places aux malades les plus gravement touchés. Les services de pédiatrie des hôpitaux réservent de leur côté quelques lits pour les adolescents mais ne peuvent accueillir plus de deux ou trois anorexiques. Plus nombreuses, ces patientes tendent à faire la loi dans le service et à résister aux traitements.
La liste d'attente pour rentrer dans l'unité de Xavier Pommereau comprend jusqu'à 30 demandes. « Nos patients viennent de dix départements. Je viens d'accueillir une jeune fille de 33 kg pour 1,70 m. Si nous avions attendu une dizaine de jours, elle serait morte de dénutrition », alerte-t-il. Il faudrait au moins une maison des adolescents par département, et une unité des troubles alimentaires dans chaque région ». Des installations qui mettraient fin à certaines pratiques d'internement quasi carcérales.
* Le Mystère de l'anorexie Albin Michel
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Message  epsilon Dim 24 Fév 2008 - 19:54

900.000 ados «en grande souffrance»
C. M. (lefigaro.fr) avec AFP
20/11/2007 | Mise à jour : 10:55 | Commentaires 25

Tentatives de suicide, consommation de psychotropes, troubles de l’alimentation et du sommeil… la Défenseure des enfants met en avant le malaise grandissant des 11-18 ans.

15% des 11-18 ans, soit 900.000 adolescents, sont estimés «en grande souffrance». C’est le bilan alarmant que tire Dominique Versini, la défenseure des enfants, dans son rapport 2007. Pour 40.000 d’entre eux, poursuit le rapport, cette souffrance s’exprime chaque année par une tentative de suicide, un «appel à l’aide» plus fréquent chez les filles que chez les garçons.

Plus inquiétant encore, le suicide reste la deuxième cause de mortalité chez les 15-25 ans (après les accidents de la route), bien que leur nombre ait baissé. Il est passé en effet de 966 en 1993 à 621 en 2004, grâce à la politique mise en place en 2000, après la publication d’un rapport édifiant du Haut comité pour la santé publique sur la santé des adolescents.

D’autres «signes» sont révélateurs de souffrance, comme les troubles du sommeil, insuffisamment pris en compte alors qu’un ado sur quatre dit en souffrir et qu’un sur dix prend des médicaments. L’absentéisme scolaire, voire la «phobie scolaire» pour certains, les comportements alimentaires perturbés, jusqu’à l’anorexie ou la boulimie, sont autant de marques de souffrance. Des conduites qui peuvent prendre un caractère extrême avec la violence exercée sur soi : 5 à 10% des jeunes reconnaissent s’être fait mal volontairement, 11,3% des filles et 6,6% des garçons se font des scarifications.

La «défonce» de plus en plus jeune

Les conduites à risque chez les jeunes peuvent aussi créer une fragilité aggravant une souffrance psychique. Or, les poly-addictions (alcool, tabac, cannabis) ont doublé en 10 ans (de 17% à 34%) et démarrent de plus en plus tôt, dès le collège. La consommation de cannabis est désormais «banalisée», souligne la Défenseure des enfants. Et, alors que le tabagisme régulier est en recul, la consommation d’alcool augmente à la fin des années collège et la «défonce» est pratiquée par des ados de plus en plus jeunes.

Dominique Versini juge également dangereux l’accès facile aux sites ou films pornos : à 14 ans, 2 garçons sur 3 et 36% des filles ont déjà vu un film porno. Enfin, si elle n’est pas liée forcément à un mal-être, la «cyber-dépendance», dont peut témoigner le succès des blogs chez les jeunes, risque de conduire à une rupture des liens sociaux, dangereuse à l’âge de l’adolescence sur un jeune un peu fragile.

«Véritable prise en charge»

Elle s’insurge contre l’absence de «politique de prévention pour les ados», et condamne la politique commerciale des fabricants qui «incitent» les jeunes à consommer de plus en plus tôt des produits faiblement alcoolisés.

La Défenseure des enfants lance un plaidoyer pour une «véritable prise en charge» des adolescents en souffrance, avec un effort accru pour détecter et prévenir les conduites à risque. Le suivi médical pose problème. Les centres médico-psychologiques (CMP), voie d’entrée dans le secteur de la psychiatrie infanto-juvénile, ont des listes d’attente de trois mois à un an, comme en Seine-Saint-Denis. Les structures alternatives (hôpitaux de jour, internats scolaires, accueils familiaux thérapeutiques ...) qui devaient être créées pour compenser leur suppression «l’ont été de façon insuffisante», conclue le rapport.
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Message  epsilon Dim 24 Fév 2008 - 19:55

La Maison de Solenn continuera de vivre sans Marcel Rufo
ANGÉLIQUE NÉGRONI
14/10/2007 | Mise à jour : 16:40 |

Pour le pédopsychiatre Marcel Rufo, la structure doit rester ouverte sur l'extérieur.
Crédits photo : AFP
Au terme de sa mission, le pédopsychiatre laisse une structure appréciée des adolescents qui y soignent leur mal-être.
IL A LANCÉ le projet et l'a mené à bon port avant de partir cet été. Le professeur Marcel Rufo, qui dirigeait depuis son ouverture en décembre 2004 la Maison de Solenn à Paris, a quitté ses fonctions ce mois-ci, au terme d'une mission de trois ans.
Le pédopsychiatre de renommée - qui va rejoindre dès septembre son service initial, l'hôpital de la Timone à Marseille - quitte un établissement ayant pleinement atteint son rythme de croisière. Deux personnalités, confrontées à l'anorexie des adolescents ont soutenu le projet : Bernadette Chirac, par le biais des pièces jaunes et Patrick Poivre d'Arvor, la maison portant le prénom de sa fille.
« Mélanger les pathologies »
Adossée à l'hôpital Cochin dans le XIVe arrondissement à Paris, la Maison de Solenn, spécialisée dans la prise en charge du mal-être des adolescents de 11 à 19 ans, est de plus en plus fréquentée. Ainsi, l'espace santé, destiné à recevoir sans rendez-vous des adolescents a débuté en accueillant chaque mois plus de 400 jeunes et en reçoit désormais près de 1 000. 45 % d'entre eux habitent Paris, 35 % la petite et moyenne couronne et 20 % viennent de province.
Les consultations ont également fait un bond : 812 mensuelles il y a trois ans contre 1 150 cette année. De plus en plus - 70 % des cas aujourd'hui - il s'agit de consultations psychiatriques.
« Cela donne une image un peu fausse : alors que l'établissement a vocation à répondre à toutes les difficultés de l'adolescent, psychologiques ou somatiques, il est aujourd'hui identifié comme une adresse spécialisée dans les troubles psychiques et les troubles de conduite alimentaire », explique le docteur Isabelle Ferrand, ancienne adjointe de Marcel Rufo qui assure provisoirement son remplacement jusqu'à la désignation d'un successeur définitif.
Malgré ces augmentations, le secteur des consultations offre encore des délais d'attente raisonnables, de l'ordre d'un mois. Ce qui n'est déjà plus le cas pour les hospitalisations. Avec une capacité de 20 lits, le service est saturé et les délais d'attente dépassent les trois mois. « Nous avons fait le choix de mélanger toutes les pathologies : un ado atteint d'un cancer sera au côté d'un anorexique et cela fonctionne bien. Ainsi le dénominateur commun à tous ces hospitalisés c'est d'être jeunes et non d'avoir une même maladie. », explique Marcel Rufo.
Les adolescents se sont approprié cette adresse, souligne Isabelle Ferrand. « Ils se présentent de plus en plus souvent seuls pour se renseigner et chercher de l'aide », dit-elle. « Ils viennent en général pour des histoires de drogue, de mésentente avec leurs parents ou pour des troubles anxio-dépressifs », précise Marcel Rufo qui estime que la Maison de Solenn peut encore gagner en qualité d'accueil.
« Cela passe par l'ouverture sur l'extérieur. Il faudrait que les gens du quartier aient envie d'entrer dans le hall pour venir y boire un verre », assure-t-il. D'ailleurs, la blouse blanche du médecin a toujours été bannie de ce « lieu de vie ».
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