Deux mois d'existence du forum et malheureusement

[Invité]

3 SOIGNANTS SEULEMENT !

Des mails ont été adressés pourtant aux professionnels et il est à constater que peut sont venus s'inscrire et participer.

On peut etre en droit de se poser la question suivante :

Veulent-ils s'investir ?
Veulent-ils soigner les T.C.A ?
Pourquoi ce désintérêt du monde des soignants pour ce genre de maladie ?
Pourquoi on laisse "mourir" ceux là ?
Ce n'est pas le malade qui ira de lui même chercher sa solution pour diverses raisons, n'y a t-il pas un moyen "pour aller chercher" le malade ?
Personne se sent concerné ? alors que son propre enfant pourrait tomber dedans ??

Pourquoi ?
J'aimerai comprendre.
Nos trois inscrits, peut-être pourriez vous nous éclairer sur ce désintéret pour ces maladies ?

[Invité]

les 3 soignants?

[Invité]

j'ai vu dans le sondage : 3 soignants. et j'aurai aimé l'avis, une idée, d'un tel désintéret actuellement en France, de la part du monde professionnel, psy et autres bien entendu.

[winnerpedro]

Deux mois d'existence pour un tel projet ce n'est pas énorme Lera.

Jer comprend ton dynamisme et ta motivation pour que les choses avancent mais nous savons toutes et tous que les TCA sont des maladies parmi d'autres.

Nous sommes directement concernés alors forcément nous aimerions que cela aille plus vite, comme toutes personnes qui défend une cause ou qui revendique quelque chose.

Je pense que beaucoup de personnes se sentent concernées mais que pour l'instant elles n'ont pas encore pris leur temps pour parcourir leur claiver et répondre. La patience devra être la principale force de ce projet même si pour certaines et certains le temps est compté.

La patience sera notre force est nous serons fort

[epsilon]

j'ai vu dans le sondage : 3 soignants. et j'aurai aimé l'avis, une idée, d'un tel désintéret actuellement en France, de la part du monde professionnel, psy et autres bien entendu.

je dirais globalement le manque de temps ...
la société actuelle, c'est la société du travail ( travailler plus pour gagner plus ) ,
combiné à une société des loisirs , des grands magasins, de l'hyperconsommation, des gadgets techno devenus indispensables ( ) ...
avec une sorte de cercle vicieux infernal, plus je consomme plus je dois travailler (pour payer tout ce que je consomme), et plus je travaille plus "je le vaux bien" tout ce que je peux m'acheter ...
on a plus le temps de reflechir à notre sort, au sort de nos semblables, au sort de nos enfants ...
mais les désillusions s'accumulent, les gens souffrent y compris au travail (industrie auto, banques récemment, "burn-out" chez les médecins etc) et peut-etre commencent à remettre des choses en questions...

peut-etre que l'ordinateur et l'internet fera "gagner" du temps dans la réflexion et dans les projets de société ? peut-etre qu'il fera le contraire, aggraver l'individualisme ?

[epsilon]

En tant que soignant je dirais , plus spécifiquement , que les soignants privilégient plus ou moins consciemment le court terme, le rentable, le rapide...
Mais aussi le connu, le fréquent , le rationnel...
Les médecins généralistes sont de plus empêtrés dans le système du "paiement à l'acte" (une consultation de cinq minutes rapporte autant qu'une d'une demi-heure...non en fait elle rapporte beaucoup plus finalement).
Ils sont aussi tentés de répondre à la demande toujours plus précise des patients qui veulent une solution immédiate et facile pour eux, une livraison non plus à domicile mais prêt-à-consommer, "sur-place"... il y en a encore qui appellent cela un "traitement de cheval"
La facilité de prescription de médicaments , tels les antidépresseurs ou autres anxiolytiques, aggrave le problème, tout le monde, médecin comme patient, ayant l'impression que le principal est fait et que le reste peut attendre car négligeable. Ils anesthésient autant l'esprit du patient que celui du médecin. Le travail psychologique de gestion des émotions, des idées, des comportements est soit complètement méconnu, soit inaccessible au médecin ou au patient. La remise en cause de son propre fonctionnement , des modes de vie, des modes de communications est le plus souvent impensable, tant nous sommes peu sensibilisés à l'affectif.

Enfin il y a aussi le fait que l'internet n'est pas encore arrivé à un stade de maturité suffisant pour etre rapidement constructif, pas encore utilisé comme outil mais encore comme loisir, faisant plutot perdre du temps au gens que l'inverse...

[Invité]

notre système de santé au niveau publique devient aussi malheureusement une grande entreprise ou il faut faire des bénéfices;
plus les pathologies sont lourdes et longues à soigner,plus elles seront couteuses ,
moins on garde un patient à l'hopital plus on fait de bénéfices,le rendement et à l'ordre du jours dans les services publiques.....
voilà aussi pourquoi,beaucoup plus de cliniques prennent en charge les phathologies lourdes;
le système de santé à deux vitesses!

on entend souvent dans certains etablissements:

ho,non pas encore lui!
on est parti pour le garder pendant des mois!
que va t'on en faire!
à plus 300 euros le prix de journée,bonjours le trou de la sécu!

le manque de budget et de financement sont en grande partie un frein à la prise en charge de certains patients.

[Invité]

Merci pour ces réponses claires et précises et inscrites qui vont me permettre, personnellement de développer une idée très précise d'approche... qui fera couler de l'encre... en temps voulu. D'une nature toujours très positive toujours, nous avonçons tous ici, merveilleusement bien et des idées vont jaillir...
Le chemin se dessine, une stratégie aussi...
Continuons nos réflexions et ce travail tous ensemble et prenons le temps...
Merci à vous, soignants.

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