L'importance des Mots dits sur le Corps !!!

[size=24]Et si les mots tuaient ?[/size]

Et si nous, les mères nous éduquions nos fils différemment ?
Et si nous, les pères nous changions notre manière de dire à nos filles ?
Et si nous, les "petits mecs" à l'école, nous faisions plus attention AUX MOTS DITS ?

J'entends par ces questions, amener à réfléchir et à soulever, lors de ce fameux débat, qui, au vue de ce qui se dit déjà, uniquement sur ce forum, s'impose carrément,

l'importance et la dramatique des mots utilisés à l'encontre des jeunes filles.

Combien sont-elles à avoir entendu :

- tu es grosse,
- bouffe moins,
- grosse vache,

j'arrête là, de citer ces mots qui tuent ! ces mots qui déclenchent le mal être, ces mots qui peuvent pousser la jeune fille à entamer un régime draconnien !!!

Et pourtant...

Ne faut-il pas attirer l'attention sur l'importance des mots dits sur un être hyper hyper sensible, en pleine adolescence, en pleine construction de son image, de son identité...

N'y a-t-il pas un énorme message à passer lors de ce fameux débat ????

Vous n'êtes pas d'accord ?

Merci d'apporter vos témoignages sous ce post.

L'importance des mots ....

les "mots", cela me semble vague ...
je dirais plutot l'importance d'une communication de qualité au sein de la famille ... mais qu'est-ce une "communication de qualité" ???

aux insultes dites aux enfants
aux mots qui font mal , ceux dont j'ai cité... tu vois
cela fait des dégats énormes...

Je confirme. Un simple "tu me dégoutes quand tu bouffes" peut avoir des effets dévastateurs, pour un enfant, un adolescent fragile.
Pour un anorexique, une maladresse anodine du genre l'ironique "oui c'est sur que t'es énorme, avec ça tu vas grossir!" peut mener à une perte énorme de poids...

Bref. je suis d'accord, tout à fait d'accord.

Nous sommes dans une époque où les images se superposent....
et où les mots ne font pas toujours dans la nuance à la recherche d'une formule choc
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Le regard et le discours des autres agissent sur notre estime de nous-mêmes
Ah le "qu'en dira-t-on" Il est tenace celui là !
c'est trop souvent par rapport à lui que nous nous positionnons quelle que soit notre vigilance.
Nous sommes obligés de l'entendre même si pour autant nous ne sommes pas des accros de la mode et de la façon d'"être tendance"

Si tous les "chefs" sont entourés de conseillers en communication pour trouver le mot juste dans la construction d'une stratégie de discours pour mieux convaincre : c'est bien parce que les mots ont des effets mesurables !
Et en plus il y a le ton et le jeu d'acteur...!
Nous ressentons toujours qqch de différent à l'énoncé d'une phrase et selon le ton qui y est mis
Le professeur le sait bien (mais il l'oublie parfois et blesse !) le responsable d'un service de ressources humaines aussi ...!

Et les parents : le simple "mange" à table ou "tu ne manges pas assez " ou "trop" ou "mal" est une arme à effet lent qui peut tarauder
comme le "tu es trop maigre" ou le "tu te portes bien..!"
Souvenez vous ce que vous avez ressenti quand ce verdict tombait au dessus de la table familiale ou dans une conversation
Pouvez vous dire maintenant ce que vous auriez aimé dire en réponse ou comment vous auriez préféré qu'on vous parle ?

et le pouvoir des images et des normes qu'elles véhiculent ?
Vous savez, le pouvoir de celles qui habillent notre vie comme une mosaïque qui peu à peu tapisse tout
et qui occulte la lumière. Ce pouvoir est grand d'autant plus qu'il n'est pas perçu ou systématiquement "démonté" !
Que ce soient les images ou les formes des mannequins porteurs de vêtements dans les vitrines ou même des jouets....
LA NORME QUI SERAIT LA BONNE EST OMNIPRESENTE Donc nous la subissons si nous ne sommes pas vigilants

Si l'on s'arrête un instant et que l'on analyse comment, en étirant par un clic d'ordinateur, on peut faire une jambe plus élancée à X ou Y
comment on peut gommer ses rides ou le pli naissant de la bouée à venir, on se rend compte que ce geste technique facile sur l'image peut fonctionner comme un modèle dangereux.
En effet ce qui est facile avec un logiciel d'images ou avec un moule pour mannequin en plastique demande des efforts cruels et dangereux pour être reproduit sur son propre corps.
Les privations faites si elle amènent une fonte des formes (donc un travail sur l'apparence) conduisent irrémédiablement à des déséquilibres nutritionnels qui abîmeront la structure (les os) et les fonctions (organes) destructions perverses que l'on ne voit pas toute de suite ... mais que l'on sentira immanquablement et dont on aura du mal à se sortir ....

Il nous faut donc éduquer plus encore le regard et le sens critique et nous souvenir que notre richesse c'est notre identité
Perdre nos singularités en cherchant à "ressembler à une norme" c'est prendre le risque de fondre et disparaître
Vous valez tous et toutes par vos particularismes. Soyez fiers de ce que vous êtes
LA beauté n'existe pas, regardez aussi RUBENS, RENOIR, BOTTICELLI , CRANACH, MATISSE, voyagez dans le temps des images de l'art
les peintres qui étaient encensés un siècle aurait été refusés un autre et l'inverse.

Ce qui perdure au delà des normes ce n'est pas l'aspect formel c'est le sourire et la volonté de vivre
Cette volonté de vous battre et de vivre, vous la portez... SUPER !
C'est en les développant vos spécificités que vous vous enrichirez et que vous enrichirez les autres
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Bonne continuation et avancez sous le javascript:emoticonp('')

et les mauvaises interprétations.

Lors de ce débat (qui aura lieu, eh eh...devise : aller au bout des choses), j'aimerai qu'il soit débattu entre autres :

- les préjugés
Juste un exemple :
être en souffrance psychologique veut-il dire être faible ???

Notre société malheureusement classe la population en deux : les forts et les faibles
Quelle tristesse !!! Ah ces classement !!! "tu es première de la classe, c'est bien !!" "tu es le dernier, c'est pas bien --> dans la tête d'un enfant : je suis nul
Changeons le système ou expliquons bien à l'enfant...

Etre en souffrance psychologique, qu'on se le dise, c'est uniquement être hyper sensible ! Et cet état, contrairement à ce que certains pourraient dire, c'est justement être extraordinairement créatif, humain, à l'écoute de l'autre, dôté d'une bonté, que dire encore ? Rajoutez svp...

- les mauvaises interprétations :
Juste un exemple :

un enfant hyper sensible ou avec du caractère comme c'est souvent le cas (notez que je n'ai pas dis "sale" caractère qui évoque une connotaction négative de sa personne), va très souvent mal interpréter les dires au sein de sa famille et à partir de là, de multitudes questions et mauvaises réflexions vont le "démolir".
Le plus classique : un papa (ou une maman) disputant légitimement son enfant parce qu'il a fait une bêtise sera immédiatement taxé d'être un mauvais père et l'enfant se dira : il ne m'aime pas !!!

Si l'on revient au TCA, un enfant peut se braquer, peut se fermer au dialogue comme une coquille et ruminer toutes ses mauvaises interprétations et sa colère... Le fait de garder en soi sa colère, sa frustration peut le positionner en mal être et le mener à la dépression. Ne pas parler mène à la souffrance

- Le "trop" dit ou le pas "assez" dit :
Communiquer avec son enfant est excellent ! Mais faut-il veiller à ne pas en dire trop !
Juste un exemple : un parent qui raconte trop sa triste enfance peut transmettre à son propre enfant sa souffrance d'âme à âme... je veux dire par là, que trop tôt l'enfant est plongé dans le monde des adultes et s'approprie "le négatif" du parent

Ah ce "trop" ou ce pas "assez", il ferait couler beaucoup d'encre...

Un mot qui me semble pas "assez" dit, et cela vient d'une éducation ancestrale ou l'on ne montrait pas les sentiments :

c'est le : JE T'AIME

Le prouver est une chose, le dire et l'entendre est MERVEILLEUX et constructif !

je t'aime
je t'aime
je t'aime
je t'aime

Combien sont-ils à ne l'avoir jamais entendu ?

Pour ma part j'ai obtenu le JE T'AIME de mon père à 38 ans, il fut complètement libérateur mais j'ai été le chercher "mon je t'aime"... mais il l'a dit sur mon lit d'hopital !

CQFD : il y a un travail énorme à faire encore sur la communication, la manière d'appréhender son enfant et lui-même son parent.

Qui veut débattre sur ce sujet en veillant à faire le lien avec les TCA ?
UN témoignage peut-être ?

tolèrence et acceptation de la différence....
pour moi est là la vérité.
j' apprends tout les jours que dieu fait à mes enfants de me pas juger, de me pas se moquer et d' esayer de comprendre pourquoi telle
ou telle personne est comme elle est.
je pense que si au sein de chaque famille on réaprenait ce que veux dire ces deux mots,
les choses changeraient....
l' education de nos enfants et très importante, et beaucoup de parents sont déjà eux meme pleins de préjugers, alors c' est sur que des enfants élevés dans une famille avec des parents intolérents firont par l' etre....

je dis toujours à mes enfants ne te moque pas, cela pourrait t' ariver un jours !
tu n' aimerais pas que l' on se moque de toi parce que tu es différent !
et bien moi , je dis que si chaque adulte disait cela à ses propre enfants nous pourrions batir un monde meilleur et réaprendre à vivre ensemble dans la tolèrance au lieu de tous nous regarder notre propre nombril en se disant après tout , je me fiche de l' autre!

lera a écrit:Pour ma part j'ai obtenu le JE T'AIME de mon père à 38 ans, il fut complètement libérateur mais j'ai été le chercher "mon je t'aime"... mais il l'a dit sur mon lit d'hopital !

je pense que pour la plupart cela ne suffit plus, les mots ne suffisent plus quand la personne est malade... car encore faut il réellement le ressentir cet "amour", qu'est ce que cela contient ? Je crains que beaucoup de parents ne prennent plus ou n'aient plus le temps d'aimer leur enfants pour ce qu'ils sont et non pas pour ce qu'ils voudraient qu'ils soient. Je pense que cela nécessite beaucoup de temps et d'écoute, d'effort de partage de ses propres sensations et sentiments, c'est à dire une réelle communication constructive , sensible , non violente , empathique .. une des filles interrogées sur le site de l'ina le disait assez bien , elle ne retrouvait chez ses proches pas assez de sensibilité, d'écoute ou de partage. elle demandait tout simplement que ses parents lui parlent d'eux meme d'abord...un partage, et qui partage dit équilibre, égalité... c'est peut-etre cela l'amour dont les enfants ont besoin , je ne sais pas ...

Une fille racontant à sa maman, des conversations avec des copines en mal être, et pour certaines, boulimiques...mais qui le sait dans son école ?? personne... sauf les petites copines de l'internat :
Dans cette école là, 40 % des jeunes filles sont placées le week-end pour les épargner de leur vie... :

Une enfant sage, travaillant de plus parfaitement bien à l'école, une dispute d'adolescente, classique, un père qui dit :
"si j'avais su ce que tu allais devenir, j'aurai dit à ta mère de se faire avorter !!!"

Une enfant subissant l'inceste de son père, qui arrive enfin à le crier, un texto de sa belle mère :
"Espèce de mytho"

Une enfant qui découvre un secret de famille ou le père du coup, insulte à longueur de journée sa fille, pour la "casser psychologiquement"

Une enfant qui entend de sa mère :
"de toute manière tu es l'accident, on ne te voulait pas !!!!"

Une enfant qui était fort jolie petite, recevant un compliment d'un ami de son père et ce dernier répondre :
"Oui bon, mais ce n'est pas Naomi Campbell non plus !!!"(le top modèle/cf. rapport à l'image)

Une enfant assise tranquillement sur le canapé, en famille, qui entend :
"Pousse ton gros cul que je m'y mette"

Une enfant qui entend :
" Bouffe pas comme une grosse vache, tu me donnes envie de gerber"

Qu'ils sont charmants ces mots "d'amour" qui ne font plus grandir comme il se doit un enfant innocent ??? Un enfant à qui on ne fait pas confiance, à qui on critique son image, un enfant qui recoit ces mots comme des coups, un enfant qui tombe malade...